Reconnaissance territoriale
Le bureau de la FORHDCMC est situé sur le territoire ancestral non cédé de la Nation algonquine Anishinaabe. Depuis des temps immémoriaux, les Algonquins entretiennent avec ce territoire une relation particulière et réciproque qui perdure encore aujourd’hui. Les Algonquins ont vécu dans la vallée de l’Outaouais (appelée Ottawa Valley en anglais) pendant plus de 8 000 ans avant l’arrivée des Européens sur l’Île de la Tortue, ou ce que l’on appelle aujourd’hui communément l’Amérique du Nord. « Ottawa » est un mot anishinaabe qui signifie « faire du commerce ». « Odawa » est la prononciation originale. Ce territoire a été un lieu de commerce pendant des milliers d’années avant l’arrivée des Européens. De plus, ces terres portent l’histoire des échanges et du commerce, des rassemblements, ainsi que des événements sociaux et sportifs auxquels les peuples autochtones ont pris part.
La terre, le sol, les roches, le sable et les pierres de ces terres abritent et protègent les vestiges d’innombrables générations d’ancêtres algonquins. La sagesse, l’autodétermination et la force des ancêtres se perpétuent aujourd’hui par la grâce intergénérationnelle des descendants. Une relation forte et réciproque de bienveillance, et un lien spécial avec ces terres, ces eaux et leurs nombreuses offrandes, qui sont issues de la récolte, de la chasse et de la pêche, permettent de maintenir la santé et le bien-être des Algonquins.
Il est reconnu que le lien spécial et de longue date des Premières Nations avec leurs terres et leurs eaux, ainsi que les soins de santé ancrés dans les premières méthodes de prévention des maladies et de guérison, favorisent la santé physique, émotionnelle, mentale et spirituelle. Des plantes médicinales poussent dans cette partie de la terre, comme le peuplier baumier, une plante à fleurs qui produit des bourgeons et des racines que les Algonquins transforment en pommade curative. L’épinette blanche est utilisée par les Algonquins pour traiter une panoplie de maux allant des douleurs internes aux affections cutanées externes. Chaque partie de l’arbre a une fonction curative différente : brindilles, écorce, gomme, sève, racines, feuilles, cônes et bois.
La FORHDCMC est humblement reconnaissante de pouvoir réaliser son important travail à partir de ce lieu spécial, le territoire ancestral non cédé de la Nation algonquine Anishinaabe. La FORHDCMC reconnaît sans réserve les droits inhérents aux terres et territoires des Algonquins tels qu’ils sont énoncés à l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 du Canada, ainsi que dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, laquelle est inscrite dans diverses lois de ce que l’on appelle aujourd’hui communément le Canada. Il est également reconnu que les droits territoriaux des Autochtones font partie intégrante de leurs droits relatifs à la santé.
La région où opère la FORHDCMC est immense et s’étend sur les vastes territoires et les eaux qui constituent ce que l’on appelle aujourd’hui communément le Canada. D’un océan à l’autre se trouvent des territoires autochtones ancestraux, pour la plupart non cédés, où vivent nombre de peuples et communautés autochtones qui s’identifient comme Premières Nations, Métis et/ou Inuits. Les personnes qui lisent ce texte sont encouragées à réfléchir aux terres ancestrales, non cédées ou visées par un traité et/ou la charte où ils vivent, travaillent, apprennent et se divertissent sur les côtes, les plages, les lacs, les rivières, les marais, les prairies, les montagnes, les fjords et les îles, dans les vastes territoires entourés d’océans et de mers qui forment collectivement ce que l’on appelle aujourd’hui communément le Canada.
La FORHDCMC est honorée de collaborer avec les peuples et les communautés autochtones dans le cadre d’un partage de connaissances consensuel et significatif qui reflète des connaissances, histoires et récits culturels ancestraux, sacrés et spéciaux. Nous éprouvons une gratitude particulière envers Grandma Karen, une Ainée des Ojibwés Chippewas (qui font partie du groupe des Anishinaabe) qui agit à titre d’Aînée en résidence et conseillère culturelle en ce qui a trait au territoire et aux communautés des Algonquins Anishinaabe. La FORHDCMC est honorée et reconnaissante d’acquérir des connaissances avec l’aide de Grandma Karen et de pouvoir ainsi mieux réfléchir au privilège de travailler à partir du territoire des Algonquins Anishinaabe.